Online articles about Velvet Revolution:


en français:

https://www.francemusique.fr/emissions/open-jazz/daniel-erdmann-revolution-de-velours-5458


https://blogs.mediapart.fr/jean-jacques-birge/blog/230916/daniel-erdmanns-velvet-revolution



http://www.citizenjazz.com/Daniel-Erdmann-s-Velvet-Revolution.html


http://www.djamlarevue.com/blog/2016/10/16/daniel-erdmans-velvet-revolution-a-short-moment-of-zero-g


https://www.culturejazz.fr/spip.php?article3022


http://www.lesinrocks.com/2016/10/22/musique/10-albums-de-jazz-francais-a-ecouter-durgence-11873187/



auf deutsch:

https://www.br-klassik.de/aktuell/br-klassik-empfiehlt/cd/cd-tipp-daniel-erdmann-s-velvet-revolution-a-short-moment-of-zero-g-100.html



about Daniel Erdmann + Heinz Sauer

http://www.jazzmagazine.com/jazz-a-reims-de-daniel-erdmann-a-mark-turner/


DANIEL ERDMANN, LE KAPITAL SON


Sur la scène européenne, ce saxophoniste allemand est la révélation de ces dernières années. Doté d'une éloquence fulgurante, un leader qui a de la suite dans les idées, hors limite.


D'abord un son, voluptueux, dont on guette les échappées félines. Un ténor qui garde en mémoire la nonchalance d'un Ben Webster et le feulement soudain des maîtres du free, mais qui n'aime rien tant que se fondre dans le collectif, avancer par petites touches, rester aux aguets et surprendre. Sans une note de trop. « Je n'ai pas du tout le sentiment de vouloir être un soliste, ça ne m'a jamais vraiment intéressé », prévient-il. De Das Kapital à sa propre formation, Erdmann 3000, jusqu'au tout nouveau quartet qu'il dirige avec le batteur Samuel Rohrer, une même préoccupation : le son d'ensemble, la circulation des idées. Sans qu'il se refuse quoi que ce soit, la lame de fond de l'improvisation libre comme les échanges plus tempérés. « Ne pas se limiter », l'expression revient souvent dans son discours. Car le parcours de Daniel Erdmann est à rebrousse-poil des clichés.

Adolescence en Allemagne et aux Etats-Unis, où son père est chercheur. Premier héros, Michael Brecker. Mais le jeune ténor relève aussi les solos de Dexter Gordon, et reçoit, comme un choc, la musique de Coltrane : « Aujourd'hui encore, j'essaie de l'écouter tous les jours. Pour moi c'est le summum. » Il prend des cours avec un saxophoniste américain installé à Hanovre, qui le pousse à développer son propre son. Daniel Erdmann monte un duo avec un guitariste, joue dans un groupe de hip-hop… Après le conservatoire de Hambourg, il part à 20 ans pour Berlin et entre dans la classe de musique populaire du conservatoire Hans Eisler (anciennement à l'Est), y croise le guitariste Frank Möbus, futur compagnon de route. Puis cultive des affinités électives avec Rudi Mahal ou Aki Takase. Il crée son trio, se cherche, ne se refuse pas d'expérimenter, tout en jouant des standards « pour survivre ». Lorsqu'il débarque à Paris, en 2000, il est très vite surpris par les querelles de chapelles, les cloisons entre musiciens, qu'ils soient assidus de la rue des Lombards ou partisans des Instants Chavirés. « J'ai joué un soir avec François Théberge et le lendemain avec Thierry Madiot, ça ne me posait aucun problème, mais visiblement c'était un problème. Il y a des groupes qui se protègent, ne se mélangent pas. Alors qu'à Berlin, un trompettiste comme Axel Dörner joue dans des styles très différents, sans aucun souci. » Les rencontres de John Betsch, Bertrand Denzler, puis Edward Perraud et Hasse Poulsen seront décisives. Avec ces derniers, ce sera l'aventure Das Kapital.

Ne pas se soucier des styles, ou savoir en jouer, c'est justement tout l'art majeur de Das Kapital.  « Dés le départ, c'était clair qu'il n'y aurait pas de leader, on a tous la même place. C'est une musique free, mais je ne me suis jamais retenu de jouer des mélodies. » Ces trois-là font front commun, invente un éclatant work in progress aux racines européennes, revisitant Hans Eisler ou même « L'Internationale » : «Jouer cette musique m'aide aussi à supporter le monde d'aujourd'hui. » Et s'il suscite parfois l'incompréhension – « En France, un programmateur de festival de jazz m'a avoué avoir tous les disques d'Erdmann 3000, mais il n'ose pas me faire jouer. Quand je démarche en Allemagne, pour certains ma musique est trop free, pour d'autres trop mainstream » –, il garde le cap à l'approche de la quarantaine. Etabli près de Reims, Daniel Erdmann n'en oublie pas pour autant la scène outre-Rhin. Frank Möbus est du groupe fondé avec Samuel Rohrer, que complète Vincent Courtois. Un quartet d'équilibristes, aux compositions savamment charpentées, qui se nourrit de l'interaction collective et ne se refuse aucune audace formelle. L'ouverture d'esprit y est toujours le maître mot.


Thierry Lepin, Jazznews 10/2011



Articles en ligne  sur „Together, Together“ , Duo avec Christophe Marguet:

Les derniers nouvelles du Jazz, Sohie Chambon

Citizen Jazz, Olivier Acosta

Sun Ship

Culture Jazz, Thierry Giard

Jazz À Babord, Bob Hatteau

OJAZZ


PRESSE ERDMANN 3000------------------------------------------------------------------------

Le saxophoniste Daniel Erdmann est un battant qui déploie une activité féroce en France et en Allemagne (ce n´est pas pour rien qu´outre-Rhin son patronyme signifie "laboureur"), participant à une quinzaine de projets, notamment l´apocalyptique power trio Das kapital (avec hasse Poulsen et Edward Perraud) et Berlin Calling, un sextette composé de deux génerations de jeunes musiciens berlinois. Dans le groupe Erdmann 3000, qui s´inscrit dans une mouvance de jazz contemporain originial et ouvert à d´autres musiques d´aujourd´hui, il fait équipe avec le guitariste Frank Möbus (créateur du groupe culte outre-Rhin Der Rote Bereich) et une rythmique solide et versatile. Loin du schéma traditionel thème/variations/re-thème, contruit au pas à pas dans les interstices des compositions (ou plutôt: des formes), qu´ils explorent à la maniere d´un work in progress, en ralentissant ou en pressant le flux au gré des humeurs, les faisant vivre et les épanouissant de l´intérieur. Complexe et accessible, sans prétention excessive mais ambitieuse, leur musique raffinée et bigarée cultive l´économie des notes qui prennent ainsitout leur poids, privilégiant les silences et les respirations pour provoquer une tension percptible à chaque instant. Invité sur deux morceaux, Yves Robert est au plus près de la mèlodie et de la retenue. Il est membre par ailleurs du quintette Erdmann 3000 French Connection associant Möbus, jean-Philippe Morel et Edward Perraud, que l´on ne devrait pas manquer d´applaudir prochainement de ce côté-ci du Rhin.
Gérard Rouy, Jazz Magazine Mai 2007

Babtisé Erdmann 2000 à sa création en 1999, ce quartette a été créé par deux figures clef du jeune jazz allemand- le saxophoniste Daniel Erdmann et le guitariste Frank Möbus. Rejoint sur quelques plages par Yves Robert, il s´inscrit assurément avec ce nouveau dique parmi les formations les plus intéressantes de la scène européene actuelle. Influencé par certains options formalistes dela scène downtown new-yorkaise (compositions "a tiroirs" fondées sur l´impair et la rupure, contance d´une pulsation séche et savamment déstructurée), le groupe s´emancipe de cette référence un rien pesante en développant une esthétique du contournement et du contrôle de flux et tensions s´inscrivant pour une grande part dans le prolongement de la poétique elliptique du trio Motian/Frisell/Lovano. Dans la facon de faire s´entremêler avec sensualité et une grande viruosité contrapuntique les chants du saxophone et de la guitare sur une rythmique volontiers abstraite et choréographique, dans le souci de ne jamais dissocier rythmes et timbres, lyrisme et structure, beaucoup de rigeur et de sensibilité mêlées qui augurent d´un avenir définitivement prometteur.
Stéphane Ollivier, Jazzman Mai 2007

Déjà encouragé dans sa démarche, émancipé du "jazz à l'américaine", Daniel Erdmann saxophoniste ténor et compositeur de 34 ans sort avec ses 3 compagnons de jeu un deuxième album sur le label Enja (le 3ème de leur collaboration) : supermicrogravity.
 Frank Möbus, guitariste du groupe Der Rote Bereich, Johanes Fink, contrebassiste et le batteur John Schröder, lui aussi membre de Der Rote Bereich, tour à tour solistes et orchestrateurs des incroyables soli de Daniel Erdmann, délivrent tous les quatre une musique variée qui nous promène à un rythme effréné ou à celui propice à la contemplation, tout ça à leur manière. Et ici tout sonne juste, l'équilibre ne se rompt jamais... La présence d'Yves Robert, invité à jouer sur 2 titres, est d'ailleurs un signe de la singularité de la musique de ces quatre musiciens allemands qui comptent déjà beaucoup pour la scène internationale...
Igor Juget, sextant magazine 04/2007

 25. Mai 2007, Neue Zürcher Zeitung
Irrlichter im Interplay
ubs. Ob im fiebrig-zittrigen Rubato, ob im polyrhythmisch verschachtelten Groove - die rhythmische Begleitung bahnt dem Tenorsaxophonisten Daniel Erdmann zumeist nur verschlungene, verschlaufte Pfade durch die Zeit. Auf «Supermicrogravity», dem neuen Album des Projekts Erdmann 3000, sorgt Jonathan Fink am Kontrabass mit reduziertem, pünktlichem Spiel zwar dafür, dass die Orientierung nicht verloren geht. Frank Möbus an der Gitarre aber und John Schröder am Schlagzeug - beide kennt man vom originellen Berliner Trio Der Rote Bereich - scheinen sich, bald irrwitzig, bald manisch überdreht, zu skizzenhaft mehrdeutigen Aktionen anzustacheln. So generieren sie nicht ein künstlerisch spannendes Klima von Freiheit und Unsicherheit. Als Zuhörer goutiert man dies zunächst mit konzentrierter Miene und alerten Nerven. Allmählich bringt einem Erdmann diese irrlichternde Musik dann bald dank lakonischer Leichtigkeit der improvisierten Linien, bald mit der klanglichen Schwere seiner melancholischen Sounds näher ans Gemüt. Der Star ist hier allerdings das Ensemble: Bemerkenswert, wie sich die einzelnen Stimmen, die in zwei Stücken ergänzt werden durch die Posaune von Yves Robert, empathisch durchdringen im sperrigen Geflecht. Deshalb wohl wirken die Übergänge zwischen Arrangement und Improvisation oft fliessend.

Erdmann 3000 "Supermicrogravity"
Jazz – freies Spiel gegen die Schwerkraft gängiger Schubladen
(CD; Enja)
Der Tenorist Daniel Erdmann hat hier eine ziemlich geniale Truppe um sich geschart: Frank Möbus (g, u.a. Der Rote Bereich) koloriert auf den Spuren von John Scofield und Johannes Fink (b), John Schröder (dr) sowie die Gastposaune von Yves Robert (Stück #4 und #6) spielen mit und gegen die Schwerkraft gängiger Jazz-Schubladen an. Erdmann 3000 will sich stante pede frei entfalten und willige Hörer in durch gemeinsame Improvisation erschlossenes Neuland mitentführen..
Wer unvorhersehbare Kadenzen zum Gehörgangputzen liebt, bitteschön! [bs: @@@]
der schallplattenmann sagt (24.09.2007)

Erdmann 3000

Supermicrogravity
[ENJA Records]
Né en 1999, le quartet du saxophoniste allemand, Daniel Erdmann 3000, revient pour un troisième album chez Enja dans la lignée des deux précédents, pour une musique toujours plus sensuelle, créative et libre. S’imposant actuellement comme l’un des solistes les plus inventifs sur les scènes européennes (le quartet a donné près d’une centaine de concerts en Allemagne, en France, en Autriche, en Hollande, au Portugal…), Erdmann est un véritable concentré d’énergie, accessible à un large public aux confluences du free jazz, du funk et des musiques improvisées. Non loin des artifices d’écriture en tous genres développés par son confrère Frank Möbus Der Rote Bereich, il réinvente un langage musical riche dont l’écriture contemporaine est pleine de nuances, de légèreté mais aussi de retenue, incitant à une écoute toujours plus attentive. Les quatre musiciens s’adjoignent pour l’occasion l’inimitable Yves Robert sur deux titres où le phrasé du trombone rappelle son très bel In Touch (ECM). Un album plein de surprises et de tournures inattendues, une musique excessivement inventive, raffinée et détendue.
 citizenjazz.com

Ja, sie sind ein eingespieltes Team. Hießen auch schon mal Erdmann 2000. Aber das war noch im alten Jahrzehnt. Damals hatten Daniel Erdmann, Frank Möbus, Johannes Fink und John Schröder der Band ein Programm verpasst, vom dem sie, die Freigeister der anarchischen Dekonstruktion, bis heute kein Jota abgerückt sind.
Erdmann 3000 - "Supermicrogravity"
Die zersetzende Wirkung ihres feinsinnigen Humors ist allgegenwärtig. Da hauen sie "0,004 Prozent" rein und wollen dann trotz "Hitzeschaden" "Wieder Freunde sein". Nein, das ist nicht Jazz mit vordergründigem Spaßfaktor. Voller Lust am Spiel trampeln die Erdmänner auf den Oberflächlichkeiten unserer Zeit und deren Ästhetikkanon herum, zerpflücken und zerlegen mit einer Leichtigkeit, dass die Gesetze der Schwerkraft Lügen gestraft werden. Dabei berauschen sich die Akteure nicht an der eigenen Virtuosität, sondern stehen mit knitzer Ironie dem eigenen Schaffen gegenüber. Aber auch mit einem Schuss Melancholie. Lange, ineinander verzahnte Melodielinien, die immer wieder unterschiedlichen Tonalitäten folgen, haben ihre Wurzeln nicht zu letzt auch bei Lennie Tristano oder Ornette Coleman.
Daniel Erdmann ist ein profunder Kenner der Geschichte des Tenorsaxofons, der souverän Versatzstücke und Zitate aus der Jazztradition verwendet. Mit seinen mäandrierenden Gitarrenlinien ist Frank Möbus längst einer der originellsten Vertreter seines Instruments. Sein Spiel ist unaufdringlich und doch von einer waghalsigen Präsenz. John Schröder, Schlagzeug, ist der dynamische Motor der Band, ein quirliger Wirbelwind, dem nichts lästiger zu sein scheint, als ein zu starrer Beat. Solide verankert wird das Geschehen vom Bassisten Johannes Fink.
Mit ihrem Spiel mit musikalischen Formen, voller Überraschungen und unvorhersehbarer Wendungen, brechen Erdmann 3000 in gewohnte Wahrnehmungsmuster ein und mischen diese gewaltig auf.Herbert Federsel, Jazzdimensions

Erdmann 3000, de groep rondom de jonge Duitse saxofonist Daniel Erdmann, werd tijdens het afgelopen North Sea Jazz door velen gezien als een van de leukste acts die het festival te bieden had. Vreemd is dat niet; het kwartet bedient zich van bizarre thema’s gedompeld in snelle melodie- en tempowisselingen en sluit op voorhand geen enkel genre uit.Bovendien blijft de muziek te allen tijde toegankelijk en speelt ook humor geen onbelangrijke rol. Op ‘Supermicrogravity’ treffen we vooral subtiel opgebouwde, sferische en soms complexe muzikale landschappen aan. De tenor van Erdmann en de gitaar van Frank Möbus kruisen in halsbrekende thema’s de degens, voortgestuwd of tot rust gemaand door drummer John Schröder. Door de speelse benadering en de lyrische opbouw van de thema’s overkoepelt de spanningsboog de nummers tot een geheel waardoor de muziek van begin tot eind boeiend blijft.De unieke gitarist Frank Möbus en drummer John Schröder zijn de kernfiguren van de eveneens in de Berlijnse improscène wortelende groep Der Rote Bereich en bepalen dan ook voor een groot gedeelte het geluid van Erdmann 3000. Het krachtige tenorgeluid van Erdmann die op een soepele en creatieve, maar soms ook op dromerige wijze ageert en reageert op de vrolijk complexe grooves van het duo, maken van ‘Supermicrogravity’ een bijzonder smaakvol album. Komend weekeinde is Erdmann 3000 driemaal te zien in Nederland!
jazzenzo.nl

Dois-je encore vous dire ici combien j'apprécie ce quartet ? Très bien, je vais m'y employer une nouvelle fois.
 J'ai eu le privilège de pouvoir écouter le tout nouvel album d'Erdmann 3000 un petit peu avant qu'il ne soit disponible à la vente. Et quand il le sera, ne vous gênez pas pour vous servir. Je rappelle quelques petits éléments pour ceux qui n'ont pas la chance de connaître ces musiciens : ce quartet réuni Daniel Erdmann (saxophone ténor), Frank Möbus (guitare), Johannes Fink (contrebasse) et John Schröder (batterie).
 Lorsque l'on connaît Daniel Erdmann et Frank Möbus tant dans leur façon de jouer que d'être, la filiation semble au final très naturelle. Ils appartiennent à une même famille de pensée. Et je crois lire entre les lignes de ce disque que le discours qui y est tenu prend véritablement un sens majeur, que ce disque n'est pas quelconque dans la discographie du saxophoniste allemand. Les deux premiers disques avaient attiré attention et intérêt, mais "Supermicrogravity" est peut être plus attendu que les autres. Et Daniel Erdmann affirme ses propos et son projet avec force et certitude.
 Tout d'abord, il assume totalement. Il assume la musique au sens large du terme. Capable de jouer note pour note les chorus de Sonny Rollins ou d'autres, il avance très librement parmi les références et les citations. Il n'est pas question de tout casser ou de parodier. Il assume aussi la représentation de ces jeunes musiciens de la scène berlinoise qui mènent leur démarche passionnante sans complexes, malheureusement moins "valorisés" que n'importe quel chien avec un chapeau pourvu qu'il soit originaire de la scène downtown de Brooklyn (que nous aimons par ailleurs beaucoup).
 Ensuite, l'esthétisme de cette musique et de l'écriture me passionne. Comme dans l'album précédent, l'économie de notes donne au discours, une consistance très intéressante, ce travail de simplicité entraîne une tension incroyable dans cette musique. Les silences prennent une importance décisive.
 Cela pose la question tellement classique mais tellement importante du cadre et du hors cadre. Daniel Erdmann ne centre pas uniquement son travail sur ce que l'on veut bien voir, pardon écouter. Les silences et les tensions interrogent le hors champ. Cette musique est toute aussi passionnante par ce qu'elle nous donne à entendre que par ce qu'elle ne nous montre pas. Et comme il est rassurant d'entendre des musiciens qui ne jouent pas "pour faire de la musique".
 C'est un très bel album qui est indispensable si vous voulez vous tenir au courant de ce qu'est la musique vivante du moment. Et je suis curieux de savoir comment tout cela va évoluer.
Jean Delestrade, Macao Magazine 03/2007

Kreative Bereicherung der zeitgenössischen Musikszene

Ordnung im Chaos: eigenwilliges Jazz-Konzert mit " Erdmann 3000" im Schwandorfer Künstlerhaus

Schwandorf. "Erdmann 3000 - Musik aus der Zukunft" war der Abend im Oberpfälzer Künstlerhaus umschrieben, wer unter dem Arbeitstitel "Jazz in der Villa" allerdings munter dahinswingende Mainstreamklänge erwartete, war falsch beraten. Schon ein Blick auf die Namen der Interpreten zeigte, wohin die Reise ging: Frank Möbus und John Schröder sind der Kern der Gruppe "Der Rote Bereich", und sie prägen auch den Sound von Erdmann 3000. Tenorsaxofonist und Namensgeber der Gruppe, Daniel Erdmann, ist aus den Formationen von Gerhard Ullmann ein Begriff. Vor sieben Jahren gründete er die Gruppe unter dem damaligen Namen "Erdmann 2000", und diese langjährige Partnerschaft in unveränderter Besetzung schlägt sich auch in der Musik nieder. Traumwandlerisch geht man aufeinander ein, agiert und reagiert, und jeder findet seinen Platz im musikalischen Spektrum: Das Chaos wird strukturiert und arrangiert. Dabei werden halsbrecherische Themen von Gitarre und Saxofon oft unisono in atemberaubendem Tempo intoniert, Einsätze und Akzente kommen präzise und locker. Alle Kompositionen stammen von den Musikern selbst und reichen vom ohrenbetäubenden Powerplay bis zu abstrakten Klangcollagen und zarten Klanggebilden. Frank Möbus entlockt seiner Gitarre unter Zuhilfenahme von einem ganzen Arsenal elektronischer Soundgeräte mal unwirklich- sphärische Klänge, dann wieder erdig rockende Riffs. Seine eigenwilligen Intervalle und rhythmisch vertrackten Improvisationen verleihen ihm einen unverkennbaren eigenständigen Sound mit hohem Wiedererkennungswert.Auf den unverstärkten, natürlichen Klang seines Instruments setzt Daniel Erdmann. Mal klingt das Tenorsax samtig einschmeichelnd, mal rau und bissig, dann wieder durchdringen grelle Überblaseffekte den Saal, oder dem Mundstück werden ungewöhnliche Geräusche entlockt. Kontrabassist Johannes Fink bevorzugt den natürlichen Klang seines Instruments in den tiefen Lagen, wobei er mit Bogen und Flageolettspiel das Spektrum erweitert. Schlagzeuger John Schröder ist ein Meister seines Faches. Er kann sich zurücknehmen und mit sparsamsten Mitteln effektvolle Akzente setzen, er kann seine Stöcke aber auch hart und kraftvoll einsetzen.Die Kompositionen haben ironische und schrullige Namen und werden mit abstrusem Humor angekündigt. Fiktive Diskussionen über den Aufbau eines Stückes oder über ein misslungenes Abendessen nehmen fast valentineske Züge an. Das Publikum hat seinen Spaß und akzeptiert die nicht immer leicht verdauliche Kost: Vielleicht nicht unbedingt die Musik der Zukunft, aber doch eine kreative und eigenwillige Bereicherung der zeitgenössischen Musikszene.

oberpfalznetz 07.10.2006

 

Anarchistischer Humor

Gestrichener Bass, gefauchtes Sax, aggressive Kakophonie, viele lose Enden und dann: ein Volksgemurmel auf offener Bühne. Frank Möbus legt seine Gitarre zur Seite, plaudert gestenreich mit Kollege John Schröder. Mission erfüllt. Daniel Erdmanns knisterndes Mini-Drama mit dem, Achtung wir leben in Zeiten der Ironie, nur beinahe staatstragenden Titel Deutsche Familie , ist geschafft.Die Baustelle Familie bleibt Baustelle, daran ändern auch ein paar seltsame Berliner Jazzer der Formation Erdmann 3000 nichts. Selbstredend geht der musikalische Diskurs im Jazzclub Cave 61 Heilbronn weiter, wenn s denn sein muss über zwei wunderbar schräge Sets, die Hirn und Bauch gleichermaßen ansprechen. Auch die Authentischen Unterröcke und das Schicksal der Froststarren Möwen wollen verhandelt sein. Erdmann 3000, das Nachfolgeprojekt von, man errät es nicht, genau, Erdmann 2000, macht da weiter, wo andere avantgardistische Jazzprojekte die jazzpolizeiliche Grenze des kommerziell Vertretbaren vermuten.Klangcollagen, wilde Kollektivimprovisationen, appetitliche, ja, anregende Jazzfragmente, die, nach dem Motto Zuckerbrot und Peitsche, wild dazwischengestreut werden: Erdmann 3000 bietet Kost für jene aufgeschlossene Randgruppe der Grenzgänger, die mit einem Fuß in der Neuen Musik stehen. Mit an Bord sind übrigens, ein Blick auf die Besetzung verrät mehr als jede noch so wortmächtige Selbstauskunft, neben Saxofonist Daniel Erdmann und Kontrabassist Johannes Fink, zwei Drittel des viel gerühmten Roten Bereich: Anarchistischer Humor setzt sich durch. Die Stimme Heilbronn, 21.11.2005

 ERDMANN 3000, il quartetto fondato nel 1999 dal sassofonista Daniel Erdmann (allora col nome ERDMANN 2000), presenta il suo terzo cd “Supermicrogravity”. Confermata la formazione storica con Frank Möbus alla chitarra, Johannes Fink al basso, John Schröder alla batteria e naturalmente Daniel Erdmann al sax tenore. Ad essi si aggiunge il trombonista Yves Robert che, con il suo suono ricco e profondo, contribuisce ad arricchire il fascino di questo disco. Un disco dal titolo enigmatico ed evocativo che indaga coraggiosamente le nuove forme del jazz contemporaneo, non tanto attraverso l’uso di strumenti non tradizionali, quanto attraverso l’innovazione delle strutture armoniche e ritmiche. Un modo originale di interpretare la costruzione di brani ed improvvisazioni che conduce alla creazione di uno stile nuovo e riconoscibile che caratterizza questo gruppo. In particolare Erdmann, attraverso un suono accattivante e coinvolgente e delle improvvisazioni ricche di frasi concise e frammentate, sembra voler ricreare nell’ascoltatore un senso di indeterminatezza e sospensione che caratterizza tutto l’album. Che sia questa la misteriosa supermicrogravità?
audiophilesound.it

Der 32-jährige Saxofonist Daniel Erdmann, mit seiner Band Erdmann 3000 einer der herausragenden Acts beim German Jazz Meeting, zog mit seiner Familie vor vier Jahren nach Paris, ist aber weiterhin regelmäßig in Berlin präsent. Gerade aus der Distanz der Seine-Metropole erscheint ihm Berlin als künstlerfreundliche Stadt. Es sei leicht, dort als Künstler zu leben, die Mieten billig, die Clubs willig - da mit Jazz auch andernorts kein Geld zu verdienen sei, könne man sich in Berlin konzentrierter kreativen Experimenten widmen. Seine Musik klingt komplex, frei und sehr flexibel, und anders im Fluss auch als die sehr strukturorientierten Stücke von Der Rote Bereich, der sich ebenfalls dem international besetzten Auditorium vorstellte. Titel wie 1-05-1/2, durchaus nicht untypisch für Berliner Bands, verhalten sich ähnlich abstrakt wie die Musik selbst.

Christian Broecking, Frankfurter Rundschau 29.03.2006

 

Die Familie - eine Improvisation Von Andreas Gebhardt

Kassel. Die deutsche Familie, das ist keine Idylle, das ist ungeordnetes Gewusel, der Versuch Strukturen und Regeln zu finden, um Ordnung ins Chaos zu bringen. Familienleben ist eine einzige kollektive Improvisation, bisweilen nervtötend laut, aber immer auch lustig, aufregend und spannend. "Die deutsche Familie", so hieß der Opener von Erdmann 3000, dem Quartett um den Saxofonisten Daniel Erdmann mit Frank Möbus an der Gitarre, Johannes Fink am Bass und John Schröder an den Drums.Die Stücke auf den beiden Erdmann-CDs sind maximal sechs Minuten lang, vorgestern im Kulturzentrum Schlachthof schaffte es die Formation mühelos, dreißig Minuten am Stück mit ungeheurer Vitalität bei nicht nachlassender Spannung zu improvisieren. Das war nicht nur Hörgenuss, sondern auch Augenschmaus, wie ja guter Jazz immer auch was fürs Auge ist.Unablässige Bewegung auf der Bühne: Schröder sitzt entweder kerzengerade oder beugt sich wie ein Geier über das Schlagzeug und trommelt ausladend. Erdmann wippt, wiegt und krümmt sich, Möbus, der übrigens auch bei "Der rote Bereich" spielt, tänzelt unablässig mit den Füßen auf den Pedalen herum, und Fink streicht mit Furor den Bass. Sie dehnen und splitten Töne bis sie fast stillstehen oder komprimieren Harmonien bis zur Eruption, sie zerteilen Rhythmen, lassen sie gegeneinander laufen und sich kreuzen - aber ganz plötzlich beginnt es einfach zu swingen! Es ist ein ständiges Pulsieren und Flirren, verblüffend locker und zupackend, perfekt natürlich, aber niemals abgeklärt, denn überall steckt ein Schuss ironisierender Humor darin.

HNA Kultur, 18.11.2005

 

 

Experimentell und schräg wurde es danach bei Erdmann 3000, die die hohen Erwartungen erfüllten. In Maßen anarchischer Humor durchzog die Musik - wuselige Rhythmen trafen auf markant federnde; expressives Gewinsel freien Improvisierens auf komplexes, pikant versetztes Miteinander. Perfekt, wie jeder seine dezidierte Note pflegte und sich dennoch konstruktiv in den dichten, organischen Gruppensound einbrachte. Ein Leckerbissen."

Saarbrücker Zeitung, 26.11.05

 

Ja, ja, ja und ja!!!!

die zeit online 12.12.2005

 

Manche nennen sich "Space Something" oder "Intergallactic Maiden Ballet". Der Leader hier ist einfach ein Erdling mit dem treffenden Namen Erdmann, Vorname Daniel. Titel und Besetzung lassen eine ziemlich abgespacete Musik erwarten - immerhin sind die Roten-Bereichs-Leiter Frank Möbus und John Schröder an Gitarre und Schlagzeug mit von der Partie. Doch der Tenorsaxofonist und Frontmann ist fest im Humus der modernen Jazztradition verwurzelt, auch wenn die Musik immer wieder lustvoll durch die aktuell hauptstädtisch angesagten Gassen rennt, und folgt dabei einem inneren Kompass der von Tim Bernes Caos Totale eingenordet wurde. Explodierende Free-Bop-Passagen können ungebrochen in Edelpunk-Funk übergehen und dann straight auf dem Punkt implodieren, die Rollenschemata sind aufgebrochen, spitzbübisch lässt sich jetzt mit ihnen jonglieren. Der Kontrabass freut sich, denn dieses Konzept sieht vor, dass er auch ausführlich gestrichen werden darf. Johannes Fink tut das mit großer Lust und Meisterschaft. Immer wieder aber fasziniert der Leader, der weit weg von Coltrane'scher Spiritualität duftig und leicht den Ansatz eines Joe Henderson aus dem Geiste eines Marty Ehrlich und eben eines Tim Berne zu einem spannenden Personalstil weiterentwickelt. Frank Möbus weiß genau, auf wen er sich da einlässt, und klingt mitunter erstaunlich klassisch konziliant, gewissermaßen neu vererdet, und so lässt man sich gerne von der Welt des E3K begrüßen.

Thomas Fitterling, Rondomagazin 7.5.2005

 

Il me semble que cela doit être dans l'air du temps. Je veux parler de cette frénésie qui poussent le monde médiatique à établir à tour de bras des classements : classement de la plus belle femme du monde, classement des plus grands joueurs de foot de l'histoire, de la plus belle gamelles des bêtisiers. Il est vrai que ce concept est déclinable à l'infini, jusqu'au jour où nous en arriverons au classement des 100 plus beaux radiateurs de Charente-Maritime.Si je vous parle de tout cela, c'est parce que je lisais récemment dans un hebdomadaire que l'Aisne est le département où il fait le moins bon vivre en France : pour établir ce nouveau classement, les journalistes prennent en compte les infrastructures hospitalières, le prix de l'immobilier, les jours d'ensoleillement et bien d'autres choses encore.Ceci m'amène à faire deux remarques : il est proprement scandaleux que les jours de soleil et la température moyenne soient des éléments de jugement. On ne me ferra jamais croire qu'un bled où il fait 35° toute l'année est le paradis. Pour ma part, je ne supporte pas la chaleur et rien ne me plaît plus qu'un ciel lourd et chargé avec un vent fort. Voilà, c'est dit, et c'est une première chose.Ensuite, si ce classement prenait en compte le nombre de jazzmen multiplié par un coefficient de talent, il est à parier que l'Aisne quitterait définitivement cette imméritée dernière place-En effet, non loin de Château-Thierry réside un jeune saxophoniste d'une trentaine d'année : Daniel Erdmann. D'origine allemande, il est installé ici depuis quelques années. Ce choix de vie est surprenant quand on sait que Berlin est au moment où je vous parle une des scènes les plus réputée et inventive, notamment par l'apport de musiciens scandinaves plus enclins à fréquenter la capitale allemande que celle française. Daniel Erdmann est le leader d'un quartet qui s'appelle Erdmann 3000 et qui est composé de musiciens allemands. Parmi eux le guitariste Franck Möbus, grand défricheur de terres improvisées et génial économe dans son expressivité. Le jeune saxophoniste allemand est lui d'une étonnante maturité dans son jeu, dans le son qu'il tire de son instrument et dans ses compositions. Cela vient peut-être du fait qu'il fait parti de ces musiciens qui ne donnent pas dans le spectaculaire et l'esbroufe, qui ne mettent pas des notes un peu partout pour cacher la forêt. Au contraire, Daniel Erdmann est de ces saxophonistes durs à cuire (comme l'a été Sonny Rollins en son temps) dont le travail s'inscrit dans le temps. D'ailleurs, Erdmann signifie "laboureur" en allemand, il n'y a pas de hasard. De la maturité dans le jeu donc, et tout comme son collègue Möbus, la science de l'économie des notes, de ne choisir que les meilleures. Les respirations que cette économie impliquent, entraînent alors une tension incroyable dans l'attente de la note suivante, les silences se tendent de perspectives d'une densité rare.Alors oui, j'aime beaucoup ce musicien, son univers et sa personnalité. Et je guette le moindre mouvement de son nouveau projet, "Erdman 3000 French Connection" qui associe Franck Möbus, Yves Robert, Jean-Philippe Morel et Edward Perraud. Jean Delestrade (Macao fevrier 2006)

 

Musik aus der Zukunft: Erdmann3000

Unter den jungen Wilden der Berliner Jazzszene ist Saxophonist Daniel Erdmann einer der verwegensten Grenzstürmer. Mit seinem Quartett Erdmann3000, das sich locker dem vertrackt- lyrischen Neo-Bop der New Yorker Schule verpflichtet fühlt, beschreitet der 31-Jährige mal sphärische Weiten, mal die expressiv-pulsierende Enge der Stadt. Auf „Welcome to E3K“ werden wieder Melodien herausgeschleudert, rockig überformt, rhythmisch zerhäckselt. tagespiegel 13.02.05

 

ERDMANN 3000:Musik als Überraschungsei

Taubenbach.Mit dem Engagement des Jazz-Quartetts "Erdmann 3000"im raum für Musik in Zoglau bei taubenbach ist es den veranstaltern zum wiederholten Mal gelungen Musiker von internationalem Renommee auf Land zu holen. Das berliner Ensemble, 1999 unter dem Namen "erdmann 2000" von dem saxophonisten Daniel erdmann gegründet, betritt das bereits 29. Konzert im "schönsten Konzertraum zwischen München und Wien". Neben Erdmann (Jg73) am tenorsaxophon spielten Frank Möbus an der elektrischen Gitarre, Johannes Fink am Kontrabass sowie John schröder am Schlagzeug. gespielt wurden eigene kompositionen von Erdmann, die sozusagen die zweite Phase der musikalischen Arbeit des Ensembles darstellen: im Namen "Erdmann 3000" wird auf die Aktualität der Gruppe hingewiesen. Im Januar 2004 ist ihre zweite CD bei Enja Records erschienen. Der Jazzleader erdmannhat brereits mit zahlreichen wichtigen Musikern gespieltund war auf Konzerttourneen in der ganzen Welt unterwegs. Seinen mal durchkomponierten , mal bewusst fragmentarisch belassenen Kompositionen liegen die unterschiedlichsten Musikstile zu Grunde. Erverbindet, ohne alles wörtlich zu nehmen, Einflüsse aus dem Jazz mit Neuer Musik. Eine stilistische Einordung ist somit weder sinnvoll noch möglich. Es ist eine Musik voller Überraschungen, Brüchen Stimmungswechsel, wobei alle Musiker "Hauptrollen" spielen. Bis auf ein längeres Kontrabass-Solo gab es keine "Einzelgänge". Meditatives, ruhiges Spiel mit minimalistischen Tonfolgen, Balladen wechslten sich mit ab mit wild-expressiven Stücken (wie "die deutsche familie")Dr. Petra Noll, Passauer Neue Presse 28.10.2004

PRESSE STRALAU------------------------------------------------------------

Für Stralau (CS 032) kam es zu einer Begegnung von BERTRAND DENZLER am Tenorsax, AXEL DÖRNER an Trompete & Computer, DANIEL ERDMANN an Bariton- & Sopranosax, MICHAEL GRIENER an den Drums und GÜNTER MÜLLER mit seinem Arsenal aus Ipod, Minidisc, Selected Percussion & Electronics. Während die Namen Müller, Denzler und Dörner regelmäßig in den Spalten von BA auftauchen, musste ich bei Griener etwas nachdenken, bis mir sein Gastspiel auf dem No Idea Festival (-> BA 46) einfiel. Die Flötistin Sabine Vogel, die ihn bei diesem USA-Trip begleitete, ist auch in den Quartetten BenNemsiOro und Schwimmer an seiner Seite zu finden. Daneben ist Grieners Perkussion auch fester Bestandteil von Rolf Sundmanns Club der Visionäre, auf dessen Agenda Soundtracks für Stummfilme und Hörspiele stehen. Der 1973 in Wolfsburg geborene Erdmann andererseits spielt sein Saxophon in den Quartetten Erdmann 3000 und Günter Adler oder in Eric Schaefer‘s Demontage und Michael Thiekes Dok Wallach. Über Thieke und Schwimmer war so bereits ein Kontakt nach Lisabon geknüpft. Selbst bei einem Tentett aus Bläsern und Perkussionisten würde ich im Kontext von Creative Sources kein Gerumpel & Getröte in XL erwarten. Die Frage ist daher bei diesem Quintett nicht wie, allenfalls wie zart sie ihr gemeinsames Gespinst aus feinen Geräuschfäden weben. Die auf dem Cover abgebildeten Deckenlampen bringen eine Lichtmetaphorik ins Spiel, die Imagination von elektrostatischem Knistern und kaum hörbarem Rauschen. Alle fünf operieren virtuos mit den Nanotechniken der Beinahestille, die passagenweise fast drückend im Raum lastet, während die Ohren zu Radioteleskopen mutieren. Es gibt viele Schulen, dies hier ist eine Schule der Aufmerksamkeit, der Sorgsamkeit nicht für den Hörsinn allein. Die elektroakustischen Mikroraum- & Zeitverschiebungen sind eine synästhetischer Flirt mit allen Sinnen, um das kaum Hörbare zu riechen, das Unsichtbare zu greifen. Rigobert Dittmann (Bad Alchemy)

[…] One person more is on the disc by Bertrand Denzler (tenor saxophone), Axel Dörner (trumpet, computer), Daniel Erdmann (baritone and soprano saxophone), Michael Griener (drums) and Günter Müller (ipod, minidisc, selected percussion, electronics). These five persons move along silent lines in their music […]. Quite regular modern improvisation. […] Frans de Waard (Vital)

Recorded in 2003 at Stralau 68 (Berlin), this 54-minute single-track cd is a remarkable recording of an improvised session by Bertrand Denzler (tenor saxophone), Axel Dörner (trumpet, computer), Daniel Erdmann (baritone and soprano saxophones), Michael Griener (drums) and Günter Müller (ipod, md, selected percussions, electronics). As austere as the cover photos, "Stralau" gradually shifts from the initial low-end blows to more frantic passages of screeching reeds and metallic percussions, then settles, in the second half, to a nebula of crackling electronics. I guess no major editing has occurred, so let's say this was a particularly tight and inspired performance, where all musicians did know how to self-distribute their own spaces. As with many recordings of Müller's, the electronic element adds a sort of spiderweb cohesiveness even to the most rarefied moments. Eugenio Maggi (Chain DLK)

Slightly confusing nomenclature here, since the machine read-out claims this called The Miracle Centre and A Course in Miracles and gives the single, 54 minute track as “You Are The Power”, none of which appears on the scanty, but beautifully designed sleeve. They are miracle workers, these five, conjuring long drones, whispery haunted house noises and horn blares out of saxophones (Bertrand Denzler and Daniel Erdmann), trumpet (Axel Dörner), drums (Michael Griener) and Günter Müller’s psychic researcher’s kit of iPod, minidisc, percussion and electronics. If the performance title is kosher, it’s well chosen. This is music that throws considerable responsibility back to the listener. Make what you will of these haunted sounds, they shapeshift and reform with each fresh playing. Sometimes the horns sound lost and mournful, other times quietly affirmative; at others again, they simply disappear into Müller’s sweet fog of effects. One of the freshest sounds of the season and definitely a keeper. Brian Morton (The Wire)

There is a fascinating sense of restrained disorder in certain sections of Stralau where every component of the sound struggles for disengagement, yet all of these potential forms of freedom are somehow coerced into a single oscillation of powerful clusters that are even more oppressive than the silent reproaches of heartless guardians. The musicians do what's in their possibility to subvert the status quo, finding new contact points in imaginary intercourses where spiritual fusion remains just a dream, shattered by the radiations of a futureless claustrophoby; no source remains recognizable, as winds and electronic activities try restoring a communication link with an unlikely ground control whose windows are shut up since years. After many uncomfortable moments, an almost unpregnable silence is broken by the slow breathing of someone entering the room with measuring instruments: suddenly the low frequency blob stands and walks again, restoring the monstrous order of massive vibrational dominions where no chance of seeing even the faintest light is allowed. In its obscure questioning, this is one of those improvisations deserving repeated listening to fully appreciate its message; it's also the darkest sounding Creative Sources release. Massimo Ricci (Touching Extremes)

Stralau (Creative Sources 032) is a long improvisation is credited to tenor saxophonist Bertrand Denzler, trumpeter Axel Dörner, baritone and soprano saxophonist Daniel Erdmann, drummer Michael Griener, and the ubiquitous Günter Müller (on iPod, md, selected percussion, and electronics). It’s music that confronts two challenges head-on: first, the long form improvisational course, and second, the use of basically conventional instrumentation in such spare, non-idiomatic playing. Griener is something of a wild card here, as his subtle rattlings and reverberations link up with Müller to provide a continually adapting bed of sound. In this kind of context it’s very, very difficult to adapt wind instruments (saxophones in particular, I think) to music which aims to avoid conventional gestures and expressions. These players, especially Denzler and the masterful Dörner, pull it off quite well. It’s not as if they really want to efface themselves, but rather to dissolve conventional boundaries. For while you hear a sudden thwack or scrape, a jagged blast of feedback or horn howl, what really compels is the overall sense of merging. True, that could be said of many recordings. Stralau, however, has a kind of fractiousness or an edge to it that lifts it above the dreamily commonplace. Jason Bivins (Dusted Magazine)

Arès l’écoute de Metz sur le même label, je suis un peu curieux du résultat de cette rencontre. Un rassemblement helvético-berlinois dans lequel prédominant les sdons électroniques de Günter Müller durant un long morceau de concert de 54 minutes et 11 secondes. Stralau 68 est un lieu de Berlin où le percussionniste Michael Griener a réalisé l’enregistrement. On devine à peine ses interventions dans l’ensemble ultra collectif, tout comme les anches de Daniel Erdmann et de Bertrand Denzler et la trompette d’Axel Dörner. Ce dernier double au computer. Outre ses selected percussions et electronics, Müller est crédité à l’ipod et au md. Ou serait ce md. selected percussions? Toutes mes excuses, chers lecteurs, mais comme j’aime un certain mystère de temps en temps, je laisse la question ouverte. Ouverture comme cette musique dans laquelle flottent des petits coups de vents dans les tubes qu’on a du mal à attribuer à l’un ou à l’autre.

Comme je l’ai déjà expliqué dans l’article paru sur le label Creative Sources, vous pouvez metre le son au volume 4 ou 5 voire plus et vous serez récompensés par les infimes details sonores de cette musique aussi volontaire et collective qu’accidentelle. Un réseau de matières en suspension où se dessinent les traces du geste du musicien et que vient troubler une montée électrique soudaine. […] Un moment sonore à apprécier de toute façon selon vos inclinaisons personnelles. Jean-Michel van Schouwburg (Improjazz)

Creative Sources er for tiden ikke bare et av de mest produktive plateselskapene der ute – med om lag 20 utgivelser så langt i år, og enda 10 flere på vei – men også et av de musikalsk sett mest utfordrende. Blant alle de sjenerøse forsendelsene med CS-utgivelser jeg har mottatt fra labelbestyrer Ernesto Rodrigues, er det kun et fåtall som ikke på en eller annen måte har noe vesentlig å formidle. Selvsagt er det enkelte produksjoner som skiller seg ut, står frem med spesifikke kvaliteter og tydelig identitet. Til disse hører både ”Istmo” og ”Dining Room Music” (se nedenfor), og ikke minst ”Stralau”, en plate som ved første gjennomlytting kanskje kan virke uunselig, men som etter hvert, med sin riktignok nokså lavmælte, men ualminnelig raffinerte og presise diskurs, fremstår som en potensiell klassiker. Bertrand Denzler (saksofon), Axel Dörner (trompet, computer), Daniel Erdmann (saksofoner), Michael Griener (trommer) og Günter Müller (ipod, minidisc, perkusjon, elektronikk) utgjør kvartetten hvis meddelser fungerer som en effektiv påminnelse om at det nye og ugjorte ikke er det eneste etterstrebelsesverdige; både når det gjelder konstruksjonen eller formen, og materialene, det vil si lydene og deres fravær, følger ”Stralau” oppkjørte løyper. Etter en hovedsakelig episodisk og abrupt formulert innledning med gurglende saksofoner og støtvise utslipp av elektronisk veske og røyk, blir innleggene gradvis lengre og strukturen mer lineær. Frem til om lag midtveis er intensiteten varierende, uten at musikken mister fokus; i perioder med vekslende varighet holdes den i stødig bevegelse av en i bakgrunnen diskret plassert pulsator. Så, i det 26. minutt, er det som om noen fjerner lokket på en trykkoker; et nesten magisk øyeblikk der den oppsamlede energien slippes løs og forener lydene, ikke i kaos, men kontrollert fremoverrettet flukt. Hendelsen kan til dels fungere som portal til platens andre del, som i kontrast til denne resolutte inngangen, i all hovedsak er et forum for detaljert drøfting av stillhetens vesen. Først henimot avslutningen drives lydene igjen mot en høyere grad av synkronisert progresjon. ”Stralau” bruker tid på sine formuleringer – uten å bli omstendelig, derfor er det avgjørende at lytteren har tålmodighet i møte med den. Bare slik unngår man å gå glipp av dens delikate hemmeligheter. Noen vil kanskje hevde at den elektro-akustiske improvisasjonen som sådan fordrer spesielle lytteregenskaper, med nettopp tålmodighet blant de mest elementære. Det forholder seg likevel slik at også innenfor denne sjangeren er det noen utgivelser som skjuler og gjemmer på mer andre. ”Stralau” er definitivt årets esoteriske høydepunkt. Frank Messel (Disquieting Duck)

PRESSE DESSERT TIME---------------------------------------------------------------------

German, Daniel Erdmann, on tenor sax and Estonian guitarist, Jaak Sooaar, together create a very European sound, expertly navigating a selection of short, precise and intricate pieces, packed with disjointed, almost unmusical figures that are, nevertheless, given substance by dint of being played in perfect unison. It creates a curious aural picture of a clockwork child locked in a xylophone factory at night, while at other times it sounds like Anthony Braxton jamming with the Magic Band's Zoot Horn Rollo.Above all, it's a good-natured, humorous recitation, enhanced by some first-class playing: Sooaar's electric guitar is uncluttered, clean and precise, while Erdmann makes his horn work hard, often taking advantage of the space within the compositions to ascend to a kind of fluttering, toneless, windy sound, like a metal bird flapping its wings.' (allaboutjazz.com 11.05.05)

Klar, viele Alben mit instrumentalen Dialogen sind bereits auf dem Markt. Und doch gelingt es Daniel Erdmann und Jaak Sooäär mit "Dessert Time" nicht einfach ein weiteres Mal Altbekanntes und Vertrautes vorzulegen. Ihr Geheimrezept? Sie lassen einfach ihrer Phantasie freien Lauf...Und Phantasie haben sie – wobei auch kulturelles Erbe in Gestalt skandinavischer und europäischer Klassik angezapft wird. Die Tracks auf diesem Album tragen Titel wie "Aase´s Death" und "Anitra´s Dance" oder auch "In A Russian Style", was auf Grieg bzw. Bartok zurückgeht. Dementsprechend finden sich Bezüge zu "Peer Gynt und anderen Geschichten" (so der Untertitel), aber auch das eigene Material wirkt mit Titeln wie "You look like a horse" oder "Hygge" nicht weniger bunt...Fünfzig Minuten lang verwöhnen die beiden Protagonisten Erdmann (sax) und Sooäär (g) den Hörer mit Soundminiaturen und Klangexperimenten. Es macht Spaß, hier zuzuhören und auf Themen wie "In the Hall of the Mountain King" (Grieg) mal einen anderen Blickwinkel zu erhaschen. Und auch technisch haben die Jungs es drauf!Carina Prange, Jazzdimensions

Jaak Sooäär (E-Gitarre) aus Tallinn (Estland) und Daniel Erdmann (Saxophon) aus Berlin bewiesen beeindruckende Fingerfertigkeit sowie grosses Ausdrucksvermögen.' (Ostsee Zeitung 09.06.03)

 One of the most splendid moments of the concert was the expressive and odd dialogue between the German tenor saxophonist Daniel Erdmann and Estonian guitar player Jaak Sooäär.'

(Berlingske Tidende (big Danish daily, 20.07.99) about European Youth Jazz Orhestra?s concert at Copenhagen Jazzhouse)

 'This evening was marked by creativity in the relaxed atmosphere. The two musicians had brought compositions which fit very well with their sound and temperament. Notably well worked unison lines which slowly developed into freer forms without getting lost in disorder.'(Berlingske Tidende, 29.11.00)

'Erdmannin ja Sooäärin musikillinen ammattitaito on niin vahvaa, että he ovat onnistuneet tekemään Peer Gyntistä jazzillisia sovituksia, jotka mukailevat vanhan orkesterisovituksen sävyjä, kuulostamatta kuitenkaan väkinäiseltä. Vikkelät unisonot kuuluvat sovitusten nautittaviin yksityiskohtiin.' (Finnish jazz monthly JazzRytmit, 2/2005)

'Saksofon kõlab ekspressiivselt, kitarr kohati rohke elektroonilise vürtsi kastmes. Vaimukad on 'Peer Gynti' seaded.' (Sirp, 29.10.04)

'Siin kuuleb t?elist seiklusjazzi-saxi-elektrikitarri mõtterännakud ekslevad kusagil freejazzi tabamatul eikellegimaal. Muusika neile, keda huvitab veidi otsingulisem eksperimentaalne vaim.' (Eesti P?evaleht, 18.12.04)